La « manif aux flambeaux » a réuni à Paris un millier de manifestants dans la soirée du jeudi 23 janvier. Avec des torches, des lampes ou des guirlandes lumineuses, ils ont défilé contre la réforme des retraites entre Nation et République. Reportage photo.
Le mouvement de protestation contre la réforme des retraites, qui entre dans sa huitième semaine, prend des formes de plus en plus originales. A l’appel des syndicats, des manifestations nocturnes « aux flambeaux » se sont tenues dans toute la France. Un tour de chauffe à la veille du 24 janvier, journée de grève nationale et de présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

Le temps d’une soirée, torches, guirlandes de Noël, lampes frontales, bougies et lampions ont donné une couleur chaleureuse au mouvement de lutte contre la réforme des retraites.


La manifestation s’élance vers 18 h 20. Outre la forêt de flambeaux qui tranche avec l’ambiance habituelle des manifestations, les slogans n’ont pas changé. Le cortège des employés de la Ville de Paris entonne le chant des gilets jaunes, « On est là ! On est là! Même si Macron le veut pas nous on est là! », devenu un incontournable des manifestations.

La chaleur des torches est la bienvenue, surtout lorsque la température avoisine zéro degré. Solidaires dans leur combat, les manifestants le sont aussi lorsque la flamme d’un des leurs faiblit.

« On ira jusqu’au retrait », chantent régulièrement les manifestants. D’autres s’inspirent plutôt de la Révolution française : « Louis XVI, Louis XVI ! On l’a décapité. Macron, Macron! On peut recommencer. »

Des personnalités politiques ont fait le déplacement, comme Danielle Simonnet et Manon Aubry de la France insoumise.

Le parcours de manifestation s’arrête place de la République, point de départ du défilé prévu le lendemain matin à 11 heures. D’autres manifestations nocturnes « aux flambeaux » se sont tenues ce soir-là à Bobigny, Bagneux, à Ivry-sur-Seine et dans toute la France.
